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PHOTOSMATONS

Le blog très réussi d'une passionnée
qui vous fera très probablement découvrir
de jeunes photographes très talentueux
et reviendra également sur les plus emblématiques

Pour ma part, découvert cette année
Saul LEITER photographe américain
né à Pittsburg en 1923
SAUL LEITER


Paolo VENTURA Italien
un monde de poésie photographique
sur le coin d'une table.
PAOLO VENTURA


L'OURS & LE TULIPIER : L'intégral.

L'OURS ET LE TULIPIER", texte intégral original déposé,écrit d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
Pour en lire l'intégralité, aller dans "Archives" puis "Août 2008" et enfin "O4/08/08". puis "Article suivant" au bas de chaque page.

PhY de Pont

 L'OURS Pages de 16 à 19

Note : 2.8/5 (12 notes)

 

Mots-clés : ,


Suzanne revient avec le linge propre et une cuvette avec un fond d'eau. Gustave tente de se changer tout seul, tant bien que mal.
Gustave :
- Ah ! Ces attaques sont terrifiantes. La seule grâce de cette saloperie c'est qu'elle m'a permis d'abandonner mon droit quand j'étais gamin. Je revois la boule de mon père complètement désespéré.
Suzanne n'est pas très à l'aise, visiblement, elle s'approche de Gustave pour l'aider, elle lui essuie les jambes à l'aide de l'une des serviettes.
Gustave :
- Je ne sais comment te dire, je suis confus, merci, merci, mille mercis.
Suzanne :
- Bah ! Vous en faites pas, c'est pas grand chose pas.
Gustave s'appuie sur l'épaule de Suzanne, tout en se changeant :
- Sais-tu que tu es extrêmement jolie. C'est incroyable, c'est la première fois que je te regarde d'aussi près.
Suzanne :
- Evidemment, avec Julie qui se ne rend pas compte que vous n'êtes plus un petit garçon, qui vous prend pour une sainte relique et qui monte la garde devant votre porte comme un cadenas ou comme un chien de ferme. Et qui faut pas approcher Monsieur pour pas le déranger et qu'on doit pas faire craquer le plancher quand Monsieur écrit, ni quand il lit, ni quand il dort... Et tout le saintouin !
Gustave est étonné par l'expression de Suzanne mais il ne relève pas.
- Oui, j'ai le meilleur des gardes du corps.
Suzanne :
- Pour sûr, ça, vous ne risquez rien ! La petite mère n'a pas beaucoup de force et plus beaucoup de dents mais elle pourrait déchiqueter avec ses gencives le gueux qui voudrait vous nuire.
Gustave :
- Oui, heureusement que je l'ai, je ne suis plus très résistant, elle m'a presque vu naître, elle me verra surement mourir.
Suzanne :
- Et ben en tout cas aujourd'hui elle n'est pas là pour nous cacher votre mal. Le grand secret qui faut taire, la honte de la famille ! C'est ridicule ! Au moins on aurait su quoi faire au lieu de s'angoisser comme tout à l'heure. Êtes vous bien sûr pour le docteur ?
Gustave :
- Oui, oui, ça va aller mieux maintenant.
Suzanne ramasse les habits trempés de Gustave qui termine de se vêtir.
- Cela me tranquiliserait qu'il vienne vous ausculer. Si je pars tout de suite et en allant vite il pourrait être là dans moins d'une heure.
Gustave va jusqu'au grand fauteuil et s'y laisse tomber :
- Ca va je te dis ! Le pauvre bougre à sûrement plus dramatique que moi dans sa tournée.
Suzanne sort avec le linge. Elle revient quelques instants plus tard avec une toute petite cuvette dans laquelle elle humudifie une serviette. Elle tamponne doucement le visage de Gustave.
- Vous claquez des dents maintenant. Tout à l'heure vous étiez brûlant. Ca va mieux, ça va mieux, faut le dire vite !
Gustave :
- Ces douleurs s'approchent et se retirent, on dirait des vagues. On devine qu'il va se passer quelque chose, une inspiration poétique, qui sait ? Un peu comme un amant comblé qui sent le sperme qui monte et la décharge qui s'apprête.
Suzanne ouvre des yeux comme des soucoupes :
- Et bien au moins ça fait plaisir de voir que vous vous remettez rapidement.
Gustave :
- J'ai eu une grosse trouille alors tu comprends, la joie de constater que je ne suis pas encore mort me donne des envies de revanche et de compensation.
Suzanne :
- C'était pas votre heure pas !
Gustave se remet doucement, il tremble encore un peu :
- Faut croire. La première fois c'était sur une calèche, j'avais 16 ou 17 ans. Ce jour là j'ai cru crever dans les bras d'Achille. A mon réveil, mon pauvre frère avait la même tête de chien apeuré que toi tout à l'heure.
Il fait signe à Suzanne de se rapprocher.
- C'est la.. 
Il regarde à gauche et à droite comme si ils étaient épiés..
- C'est la "maladie noire" !
Suzanne :
- Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Encore une de vos inventions ! J'ai jamais entendu parler de "maladie noire".
Gustave :
- Un genre d'hallucinations. Elles arrivent comme la foudre. Je ne parle pas des illusions intérieures que peut parfois avoir un artiste, non ! Dans les visions poétiques il y a de la joie, une sorte d'étreinte qui vous réchauffe et qui vous transporte. Dans mes hallucinations, là, il y a toujours une terreur qui couve, qui grandit et qui finir par anéantir la raison. Comme si je regardais à travers un châle de satin noir qui flotterait dans l'air. La personnalité s'échappe et on croit qu'on va mourir. Au mieux on sent les images s'enfuir de la mémoire, comme des flots de sang, au pire tout ce qu'on a dans la tête éclate en même temps comme un grand feu d'artifice.
 

 

Commentaires

j'hallucine

Un genre d'hallucinations.

Quel genre ? Voilà bien la question. Ceels de Charles ou d'edgard ou des psychédéliques ?

 

 

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L'Ours & le tuliper, texte original déposé d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
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