Qui vaut le coup
Je vous recommande vivement
PHOTOSMATONS
Le blog très réussi d'une passionnée
qui vous fera très probablement découvrir
de jeunes photographes très talentueux
et reviendra également sur les plus emblématiques
Pour ma part, découvert cette année
Saul LEITER photographe américain
né à Pittsburg en 1923
SAUL LEITER
Paolo VENTURA Italien
un monde de poésie photographique
sur le coin d'une table.
PAOLO VENTURA
|
L'OURS & LE TULIPIER : L'intégral.
L'OURS ET LE TULIPIER", texte intégral original déposé,écrit d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
Pour en lire l'intégralité, aller dans "Archives" puis "Août 2008" et enfin "O4/08/08". puis "Article suivant" au bas de chaque page.
PhY de Pont
Et certains plus que d'autres.
On s’en tape !
La mort dans l'âme, je dois rendre à César sa panoplie de mauvais garnement - jupette, sandales, bouquet garni dans les cheveux et fausse cuirasse de torse moulée en cuir de Sibérie - et à un certain Leblase, dont le seul nom, au même titre que celui du célèbre empaleur Voïvode des Carpates, fait frémir soit de plaisir soit d’angoisse, selon que l'on ai des tendances étranges allant d’un bord à l’autre du spectre de la nature humaine, la paternité de cette réflexion.
Volontairement, je ne dis pas la "paternité de cette expression", car nous savons tous depuis notre prime enfance, que la formule « On s’en tape » remonte à des temps immémoriaux, antédiluviens, voir même bien avant.
Il était courant d'observer, dans les plaines immenses, battues par les froids polaires, des hommes de Cro-Magnon, les aisselles délicatement parfumées à l'essence de mammouth, esquisser de beaux sourires et se faire, avec les bras, de grands signes en forme de moulinets qui finissaient irrémédiablement sur leur arrière train, gestes qui signifiaient, on le sait aujourd'hui grâce à des études précises: "On s'en tape !" Ils venaient alors, manquant une gracile et véloce gazelle, de blesser sauvagement un membre du clan d'un jet de pierre ou de javelot approximatif, car chez le Cro-Magnon, c’est de notoriété publique, tout est jeu, découverte et enchantement.
Ponce Pilate, fut l’un des premiers à signer, non sans une certaine nuance une très belle interprétation de la formule en question, le peuple ayant pour une fois été l’instigateur de cette conduite héroïque du légat de Rome qui fut lui-même totalement surpris de ladite décision en faveur du ténébreux Barrabas.
Plus tard, au Moyen-âge, il n’était pas rare de mettre à contribution la fine fleur de l’artisanat de l’époque en leur faisant graver « On s’en tape », en caractères gothiques flamboyants, sur les grosses pierres qu’on balançait à coups de catapultes sur les créneaux où s’agitaient des drapeaux blancs, tenus à bout de bras par des assaillis terrorisés et épuisés par des semaines de famine et désirant plus que tout une reddition, même avilissante, à un carnage annoncé.
Que vous soyez Syrien ou Libien, l’intérêt qu’on vous portera passera de la compassion silencieuse à l’implication relative, du largage de bombe à haute altitude au mouvement réprobateur d’un index agité...
Qu’est-ce qui fait qu’on puisse à ce point s’en taper de certains davantage que d'autres ?
Et le bruit court chez les dictateurs du monde entier, dont l’assemblée générale pourrait avoir lieu cette année à la salle des fêtes Gilbert Becaud de Pont, qu’être reçu en grande pompe à Paris n’augure pour de très bon pour la carrière d’un despote. Être l’invité d’honneur au défilé du 14 juillet ou au camping de Matignon ne protège aucunement des retours de manivelles.
Ceci dit attention, à trop vouloir tirer sur la corde, on va bientôt finir par se fâcher avec tout le monde... Mais loin de faire acte de contrition, les conseillers éclairés qui ont trouvé approprié de faire venir ces autocrates sanguinaires moyennant l'ombre de l'amorce d'un éventuel marché juteux sur une centrale nucléaire ou autre babiole inoffensive, s'embourbent pour se défendre dans des thèses ébouriffantes dont les conclusions pourraient se résumer à un impertinent : "On s'en tape... " Comme quoi et cela parait bien légitime quand on y pense, on peut s’en taper à tous les niveaux.
Si je rebondis aujourd'hui sur la tournure, c’est que je la trouve parfaitement adaptée à la plupart des situations que nous avons le plaisir et le bonheur de vivre aujourd’hui. Et nous sommes tous, enfin je veux dire vous et moi, le plus grand nombre, le commun des mortels, les drogués (ées) de la plateforme, sujet à être ou à devenir quotidiennement la cible de cette nonchalante dépréciation.
Quelque soit les angles d’attaque, les aspects du problème, nous sommes les premiers dont on se tape, du matin au soir. De vous madame, nouvelle reine du génie culinaire et du régime amincissant pré aoûtien. Vous pensez être les nouvelles Madame Mérigot ou les Pics de la gastronomie mondiale ! Foutaises, on se moque de vous, vos macarons sont secs comme des Choco BN, vos verrines sont fades comme des vieux mégots... De vos talents, on s’en tape, l’essentiel est de vous faire acheter par dizaines les livres qui vous conforteront, à la fin, dans votre incapacité à réaliser la moindre confiture, la plus modeste des papillotes.
Et de vous monsieur, roi du bricolage et du même coup champion du pansement réalisé à une seule main : on vous vend une visseuse sans fil, un mètre ruban et vous voilà propulsé au rang d’un pharaon constructeur, architecte en chef de la cabane à outils... Ouvrez les yeux "on s’en tape." Aussi... !
Tout ce que vous pensez être construit pour votre plaisir, pour votre bien être, n’existe en fin de compte que pour mieux vous contraindre à choisir entre le superflu stérile et l’inadapté compulsif. Quoiqu’il puisse y avoir d’organisé à votre intention, dans votre intérêt, songez en priorité à qui profite votre crédulité et quelle entité supérieure a décidé de vous prendre pour un naïf contraint .
Et les déclinaisons sont aussi nombreuses qu’imagées : « On s’en tamponne le coquillard » n’est pas la moins maritime des versions, encore que pour ma part l'image du coquillard ne soit pas la plus précise du bestiaire connu. On pourra citer en vrac : « On s’en bat l’œil », « On s’en poudre les roubignolles » (formule réservée à qui en a).
L’indifférence, le nombrilisme, la carrière, la politique, la peur ont élevé la locution à des altitudes remarquables.
Alors que l’on pourrait croire qu’on ne nous la fait pas, plus malin que moi tu meurs, qu’abreuvés par un torrent discontinu de nouvelles, de contre nouvelles, de bulletins d’information nous sommes tous les phœnix des hôtes de ces bois, virevoltant sur les fuseaux horaires et les parallèles de la planète comme des hirondelles dans le soir qui tombe, maîtrisant les événements politiques ou économiques comme des demi-dieux, analysant la situation mondiale avec la lucidité d'un administrateur du FMI. (à cet instant, je précise que ce billet a été commencé d'être écrit bien avant les évènements qui défrayent actuellement la chronique) plus je me sens informé, plus cette doucereuse sensation de me faire empapaouter me semble se préciser.
On fête (le mot est-il bien choisi) le vingt cinquième anniversaire de Tchernobyl alors que Fukushima est toujours en train de trembler, ses réacteurs s'enfonçant dans la croûte terrestre comme un couteau dans du beurre mou, la centrale fuyant comme une grand-mère incontinente, repoussant presque le drame japonais au rang d'un feu de grange. Le sort de cette partie du Japon ne constitue plus la préoccupation première, les conséquences désastreuses, épouvantables de la radioactivité rejoignent péniblement les effets de la sécheresse dans le marais Poitevin, les chinois « on s’en tape »… « Pardon, ce ne sont pas des chinois qui habitent dans cette partie du Japon mais des japonais » Qu’est-ce que je viens de vous dire … ON S’EN TAPE ! Japonais, Chinois, Coréens, Vietnamiens… Je n’ai jamais pu faire non plus la différence entre un Malien et un Sénégalais ou entre un Tunisien et un Egyptien.. Alors vous pensez bien, les Chinois et les Japonais... Même combat !
Du nouveau également au programme avec le retour des vieilles barbes de la saint Jean et des sucettes politiques qui précèdent tous les cinq ans les débats préélectoraux. Nous avions déjà eu le génial « travailler plus pour gagner plus ! » … Non, t’es pas sérieux, tu ne peux pas dire ça… Travailler moins pour gagner plus, ça interpelle, travailler autant pour gagner plus, c’est alléchant, mais franchement travailler plus pour gagner plus… Ils vont croire qu’on les prend pour des poulets de 10 jours… Mais on s’en tape ! Combien tu paries que ça va faire ni une ni deux et qu’ils vont foncer comme un seul homme… CQFD ! Et demain on rase gratis.
Côté information, c’est l’embellie, la charge émotive est à son summum le flou atteint paisiblement des paroxysmes et les bases construites la veille à grand renfort de certitude s’effritent le lendemain avec le plus beau naturel. Si sur le papier la supercherie est moins visible, la télévision elle n’hésite pas une seconde.
« Notre envoyé spécial va maintenant revenir sur les évènements et faire le point sur ce qu’on sait déjà. »
- "Et bien, à cet instant précis, rien n'a filtré et il est impossible de s'avancer sur quoique ce soit... C'est tout ce qu'on pouvait dire ce soir à ce sujet..."
" Non mais attends mon lapin, on ne peut pas en rester là, les gens ont besoin de savoir..."
" Mais ON S'EN TAPE des gens coco c'est ça maintenant la bonne nouvelle, tu leur dis tout et immédiatement après le contraire et miracle de la mémoire sélective, tu peux remettre ça le lendemain et même en inversant le mouvement... Ca marche pareil ! »
"Allez ! Envoyez la pub"
- Et ça, ça va faire un billet sur ton blog ?
- Ben oui, je crois.
- Tu penses que les gens vont apprécier l'exercice ?
ON S'EN TAPE ! (Merci Leblase.)
Quel est le masculin de "Mère Porteuse" ?
GONZESSE A POIL CONSERVANT LE TEMPS A BOUT DE BRAS.
Allo... Allo allo... Il y a quelqu'un au bout du fil ?
Au bout du bout' comme on dit à bord, en trainant un peu la voix dans les basses, l’œil rivé sur le corps mort qui affleure à une encablure et la main crispée sur le col de la bouteille de Muscadet.
Allo donc ! Un relent d'huître ? Une palourde qui reproche ? Qu’est-ce qui m’arrive encore aujourd’hui. Pas content ? Pas heureux ? Une soirée trop arrosée hier ? De la langue plein la bouche ce matin...
Une nouvelle fois, pour bien mesurer toute la bouleversante intensité du texte qui va suivre, je vous recommande très chaleureusement de le lire à haute voix en mettant légèrement la tête dans un pot de chambre ou dans un seau à champagne, après tout l’heure est à la réjouissance.
Je vous écris ces quelques mots depuis ce pays qui serait incroyablement grotesque s’il n’était imaginaire, où les gonzesses à poils tiennent des pendules à bout de bras, où les chiens et les chats peuvent prétendre à une alimentation équilibrée, augmentant ainsi la brillance de leur pelage, l'harmonie de leur transit et leur permettant de mener une vie totalement épanouie dans un cadre approprié, pays mirifique où il est un véritable soulagement pour un ministre de n’être désavoué que par 56 % de la population interrogée, pays où l’on a parfois la faiblesse de faire confiance à un sondage, un pays où on peut entendre dire par une tête pensante que les étrangers en situation irrégulière ont "vocation" à être reconduits à la frontière", où les mots «commerce», «économie», « marché», «performance» ont enfin remplacé les termes désuets «humanité», «fierté», «honneur», «justice», ce beau pays utopique où il est absolument interdit de camper sous le périphérique mais où il est tout à fait possible de planter sa tente et d'installer ses dromadaires dans les jardins du Palais Royal, d'où l'on salue, les cheveux encore dérangés par le souffle tiède du vent qui s'engouffre entre les colonnes de Karnak le «courageux» départ d'un dictateur à bout de souffle, porteur à lui seul de toutes les séquelles de la consanguinité étatique. « Je veux saluer ici le courage de cette décision de quitter le pouvoir » . De son plein gré alors. J’ai dû louper une phrase lors d’un éternuement, on va m’expliquer la finesse de l’analyse, patience, ça va venir, les nuées obscures vont s’ouvrir, et comme pour Bernadette Soubirou je vais avoir une révélation mes paupières vont se décoller.
Le contraire du courage de quitter le pouvoir pour un dictateur, c’est quoi ? S’incruster, tirer dans le tas, appeler au secours ? Et s’il avait crié au secours, quelqu’un serait-il venu l’aider ? Flute, on ne saura jamais. Pourquoi n’a t’il pas crié au secours au fait ? Il n’a pas dû y penser.
Mais la terre tourne beaucoup trop vite en ce moment et sa vitesse de rotation donne l'impression que les continents se rapprochent les uns des autres. A peine peut-on se réjouir qu’enfin les pyramides retrouvent un peu de leur éclat que d’autres grimaces se révèlent aussitôt sous des cieux tout proches et la fameuse phrase « Je veux saluer ici le courage de cette décision de quitter le pouvoir » s’explique enfin, nous avons un Premier Ministre visionnaire, il saluait le courage de l’un car il savait qu’un autre, quelque part tout proche, aurait lui la lâcheté de ne pas partir.
«Vocation à être reconduit à la frontière !» Quelle perspective, quelle joie pour les parents restés au pays, confits dans la béatitude et le sacrifice d’apprendre comme ça, brusquement, que le petit, la petite, la chair de la chair, le sang du sang, la fierté de toute la famille, de tout le clan, de tout le village à enfin une vocation. Il (ou elle) aurait pu choisir l’escrime, le piano, la course de fond, le ski alpin, la danse classique ... Non ! Il (ou elle) a simplement préféré « la reconduite à la frontière », quelle modernité, quelle vision, quel courage, quelle sublime expression, quelle délicatesse, il faut penser à tout quand on a des responsabilités.
Ah bon sang, quelle satisfaction si un tel pays pouvait encore exister ?
Si j’avais un pays à moi, j’essayerai certainement de me rendre utile et d'y faire des choses constructives. Il y aurait des camps d'entrainement pour les dictateurs susceptibles d’être virés, pour leurs épouses épanouies et pour la marmaille déguisée en Ralph Laurin ou en Burborry . On pourrait apprendre à ces futurs anciens princes à faire la queue à la caisse d'une grande surface en s'appuyant nonchalamment les avant bras sur un caddie et à leur dragonne poudrée à comprendre les étiquettes des emballages de sous-vide, à lire les prix, à déchiffrer une DLC, à faire le plein à la bonne pompe, à compter les jours avant de partir en vacances, à battre les tapis, à coller des timbres, à fermer la porte du garage, à vider la poubelle en faisant le tri des déchets, aux pauvres gosses à ne pas corner les pages des livres, à ranger les jouets, à faire leur lit, à finir les yaourts, à ne pas tirer sur la queue du bébé tigre... La survie quoi.
Ne pourrait on, pour une fois, faire preuve d'un peu de compréhension, faute d'être clairvoyant, d’un peu de civisme planétaire en aidant ces pauvres gens gorgés de pouvoir, de suffisance, d'abjection.
Mais c’est comme ça, on n’y peux rien. Chez nous aussi il y en a des comme ça et il serait de salut plublic d'extraire tous les 4 ou 5 ans ceux qui nous gouvernent de leurs mauvaises habitudes, de leur virtualité, de leur inconscience.
Donc, "Rions un peu..."
Comme il était inscrit jadis sous la petite barre de trois dessins humoristiques de nos anciens magazines féminins, ou des revues évocatrices que l'on pouvait feuilleter dans le salon de coiffure qui sentait les cheveux mouillés et le Pétrol Hann.
Des instances sportives que l’on serait vraiment mesquins de soupçonner de quelconque malveillance ont décidé en leur âme et conscience, sans l’ombre d’une pulsion malsaine, sans autre appétit particulier que la soif inextinguible de s’effacer devant la beauté et l’intérêt du sport, sans aucune influence, d’attribuer la coupe du monde de football 2022 au ... Roulement de tambourin ... au Qatar ! Cris de joie dans la salle, le monde entier se réjouit.
Personnellement je m’en fous comme de mon premier biberon alors que ma première tétée me laisse un souvenir impérissable.
Et non content de désigner ce petit émirat pour accueillir légitimement ce point d'orgue de l'activité sportive mondiale, on lui confiera également l'organisation de la coupe du monde de handball de 2015.
On construira les stades nécessaires, on les climatisera si toutefois d’ici là la glaciation annoncée a un peu de retard mais tout a déjà été dit sur le sujet, les chevaliers blancs du climat, Arthus Bertrand en tête on rendu leur rapport positif pour le petit émirat. Résonnez hautbois.
Mais alors, comment permettre aux spectateurs de voir les matches ?
Ben vous êtes cons ou quoi ??? Le Qatar possède une compagnie d'aviation et tout le pétrole nécessaire pour les faire voler. Oui mais le prix des billets ??? Mais allez-vous arrêter d'être négatif à la fin... C'est offert ! On fera un pont aérien ininterrompu depuis toutes les capitales du monde et même depuis toutes les villes moyennes de la planète pour acheminer les milliers de fans.
C'est le Qatar qui offre.. Enfin c'est le cheik... Grand sportif devant l'éternel quel qu'il soit, belle allure, élancé, surtout en short, le cheik a décidé, c’est lui qui régale. Un peu comme César ou Titus ou Tibère pour les jeus de Rome mais sans les herbes aromatiques dans les cheveux.
Je vous l’ai dit, l’évènement ne me fait ni chaud ni froid mais pour ceux d’entre vous qui souhaitent faire partie des heureux participants à cette débauche de muscles saillants, de shorts moulants, de corps dégoulinants de sueur, de buts et de viva et qui se rendront sur place pour admirer la nouvelle technologie rafraîchissante, je me suis procuré, auprès de l’Office du Tourisme Qatari l’ensemble des réjouissances et des festivités qui entoureront, tout au long de l’année 2022, cette manifestation planétaire.
13 janvier, à Al Wakrah concours de Boulouten et de belote. A gagner de nombreux lots dont un panier garni.
16 Mars, toujours à Al Wakrah, commémoration du 75è anniversaire de l’invention du billig à gaz par Léon Stanguennec. Grand feu d’artifice tiré à l'horizontal pur la première fois au monde.
6 avril, Arrivée des cloches de Rome dans la matinée et distribution des oeufs, ils seront cachés sur les pelouses réfrigérées de l'Emirat.
17 avril,à Dukhan, championnat inter régional du lancer de béret en présence des plus grands anciens champions de la discipline toujours vivants.
28 avril, mais cette fois à Doha, concours de cris de cochon suivi dans la foulée du festival asiatique des épépineurs de groseilles à la plume d’oie.
7 mai, à Al Khuwayr, course de baignoires sur dunes.
15 mai, finale des championnats du Nivernais des cracheurs de noyaux de pruneaux.
6 juin départ du Qatar-Paris-Qatar, du tour de France, du Qatar-Nice et du Qatar-Roubais.
14 Juillet, fête des brodeuses, et Fest Noz animé par le groupe Ar Ré Goz, on dansera jusqu’au matin en se bourrant de crêpes.
15 août, concours de trayeuse automatique avec démonstration de traite en apesanteur organisée par l’amicale agricole de la NASA. On pourra déguster des produits issus de l'agriculture biologique.
31 août fête des fleurs avec défilé de chars, de majorettes, concours de fanfares et bataille de confettis.
3 septembre, élection de Miss Pâtée de Foie et de ses dauphines sous le haut patronage du Cheik Hamad Bin Khalifa en chair et en os.
Du 9 au 12 septembre, baptême de l’air en hélicoptère offert par la chasse Qatari après tirage au sort. YannAB fera des photos de groupe, remettra les pins souvenir et offrira gracieusement la taxe carbonne.
Et enfin, 24 décembre, clou des festivités, ne manquez pas le départ du charriot du père Noël tiré par 15 dromadaires en direct de Doha, la capitale, qui sera pour l’occasion complètement recouverte d’une mince pellicule de neige.
En définitive, et pour clore cette séance d'énervement, et maintenant qu’on y voit un peu plus clair (façon de parler) au niveau des petits dictateurs du monde Arabe, il faudrait sérieusement se poser la question de savoir si les vrais despotes de nos systèmes totalement démocratiques ne sont pas aujourd'hui les instances sportives et les comités olympiques qui font la pluie et le beau temps et s'enrichissent outrageusement en nous faisant oublier les turpitudes de la vie.
Vive la République, Vive le Qatar, Vive la Révolution.
Mots-clés : Coppenhague, planète, Mexico
A l'ouest du chien :
Lucienne Bourbigot
Jean Quemener
Joss Marchadour
Louis Furic
Accroché au chien
Yves Le Pendu
A l'est du chien, semblant fuir,
Raymond Le Gall
Les plus grands spécialistes de notre belle région se sont réunis récemment, sur le port, autour du chien, pour faire le point sur les dernières nouvelles de notre planète et pour apporter également à un monde aux abois les solutions les plus incroyablement simples.
Tout d’abord, et dans l’urgence, suggérait Jean Quemeneur, débloquer immédiatement (ça urge) les fonds nécessaires au développement des moyens de communication. Il faut absolument que quelqu’un invente très rapidement un appareil qui puisse tout à la fois permettre de parler et d’être entendu à distance, tout en ayant été traduit dans l’une des langues ou même dans plusieurs des langues préalablement sélectionnées, qui puisse également autoriser de voir son ou ses interlocuteurs, d’en analyser les rictus, les tics gestuels, les raclements de gorge (tout le monde racle maintenant... Même Attali s’y met. Il doit avoir l’impression que seuls ceux qui raclent peuvent être écoutés ou entendus ? Ou vice versa.) L’appareil devra également être à même de détecter les mensonges, un examen de la densité psychique devrait suffire dans un premier temps, et en informer les participants au colloque par des stridulations insupportables.
Acquiescement des autres protagonistes présents.
Plus un tas d’autres fonctionnalités à télécharger sur une plateforme, même payante qui resterait à imaginer elle aussi. Ajouta Lucienne Bourbigot en montrant Yves Le Pendu du doigt, ce qui nous en conviendrons ne se fait pas...
Un tel appareil, continua Louis Furic, éviterait les déplacements intolérables, à grands coups de millions et de pollution de nos dirigeants intercontinentaux qui ont l’impression que d’aller de Kyoto à Montréal, de Montréal à Copenhague, de Copenhague à Mexico, en se déplaçant avec toute une armada de courtisans inutiles, de vains conseillers et de rombières dispendieuses pour parler du réchauffement climatique ou de la future glaciation annoncée, on se sait jamais dans quel ordre cela surviendra, suffira à en faire diminuer les effets.
"Que s’est-il donc passé à Kyoto ? La soupe à la bave d’hirondelles n’était-elle pas assez chaude ? Le riz pas assez blanc ?" Ce fut les dernières paroles que proféra Raymond Le Gall avant de quitter le quai et donc la photo.
Il faut comprendre aussi... Je ne sais pas si vous avez déjà été à Kyoto mais c’est très largement surfait... Quand vous avez fait le tour de la gare ferroviaire et du quartier Breton vous avez tout vu. Bon allez, tout le monde dégage, rendez-vous à Montréal...
Ah ! Chouette Montréal ! Dis mon minou, tu m’emmènes ... ? Bon d’accord mais à condition que je ne t’ai pas constamment dans les pattes. Promis... Alors on part aussi avec Pèpète et Niniche, on ira faire les boutiques... Tu as raison, et prends aussi les enfants, on les fera garder par la sécurité, ils s'amuseront avec les gardes du corps et ça nous évitera de payer une baby-sitter.
Mais Montréal, en définitive, c’est un peu province quand même... Et cet accent de plouc besogneux, même à la succursale Tiffany..
Bon d'accord, Kyoto, Montréal, on s'est fait dessus... Alors on efface tout et on recommence, tous à Copenhague. Ah ! Copenhague c'est mieux, vraiment Ah, les vieilles rues du centre ville, les vélos publics, le vieux port... Et pis les décisions qu'on devra prendre et qui ne seront applicables qu'en 2020 !
Où sera-t-on en 2020 ?
Joss Marchadour, avec son ventre là, juste devant lui et les pognes dans les poches, n'avait encore rien dit de précis. Comme toujours, il écoutait, l'œil rivé sur l'entrée du port, guettant les derniers bateaux. Avec sa grosse main qui en avait tiré du bout, il essuya une goutte qui lui perlait au bout du nez. " On n'a qu'à les foutre sur un porte-avions... Ils ne feraient pas chier les commerçants du centre ville qui sont obligés de fermer les boutiques, les casseurs iraient casser au large et ils n’emmerderaient que ceux qui sont sur le porte-avions et qui de toutes façons ont signé pour ça."
Quand Joss Marchadour ouvrait sa grande gueule de glaise sculptée au couteau ce n'était jamais pour rien, ce n’était pas pour rien non plus qu’il avait sa carte du Modem.
"Là, on pourrait les surveiller, les protéger si il faut et ça éviterait aux grognasses de leur filler le train et de claquer le fric des citoyens dans les boutiques huppées." Grognasse, dans la bouche de Marchadour, n’avait rien de péjoratif, pas plus que Youpin, Black ou Crouille. « Ben moi je suis blanc, ils peuvent dire –le blanc- si ça les amuse, j’ai rien contre. "
Une boutique huppée c’est comme par exemple chez « Jeannick Couture» ou chez « Mireille confection » ou, mais alors là c’est le top, aux «Nouveautés Parisiennes ». (ndla)
Lucienne Bourbigot pensa : « Marchadour, quel con ! Il est nature, on ne peut pas lui reprocher, mais alors quel con ! »
Louis Furic qui avait de la suite dans les idées posa une devinette métaphysique.. « Tiens, Joss, toi qui est dans la politique, imagine que Besson, notre Ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du Développement solidaire, né à Marrakech d’une mère libanaise et d’un père français, imagine qu’il ait été Ministre de ce qu’il est à Haïti, et qu’il ait lancé là-bas le débat sur l’identité haïtienne, imagine, après le séisme, les sauveteurs ils auraient dû sauver qui en premier, les haïtiens de souche ou les haïtiens issus de l’immigration africaine ? Et les sauveteurs devraient-ils être en possession d’un passeport haïtien pour pouvoir débarquer ? »
"Et si ma tante en avait… Hein !!! ? "
Cette année, tous à Mexico ! Là je ne dis rien, dit Joss Marchadour, Mexico connais pas et quand on ne connait pas on n’en parle pas.
Yves Le Pendu tira sur la laisse du chien et sorti du cadre lui aussi.Lucienne Bourbigot remonta sa bretelle de soutien-gorge, Marchadour déforma légèrement la glaise de son visage pour esquisser un très bref sourire, le Pétrel, le dernier bateau était en train de dépasser le petit phare du Vieux, à l’entrée du port. « Ici au moins, même si tout n’est pas rose tous les jours, les gars sont rentrés à la maison… »
Mots-clés : Crise économique
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo.
C'est une crise économique, une crise économique on vous dit ! Alors ! Nous on n'y est pour rien, c'est l'économie qui a foutu le bazar. Elle n'a eu besoin de personne l’économie. Quand c'est la crise humanitaire c'est la faute des gens qui sont malheureux, tristes, mal nourris, mal logés ou pas nourris et pas logés, on n'y peut rien non plus. Quand même bon sang. La crise économique la plus forte depuis vingt ans, c'est cyclique les crises économiques… C’est comme les roues de vélo, si tu regardes tourner une roue de vélo, tu n’aperçois la valve que de temps en temps. C’est donc ça une crise économique ? Oui à peu près, je simplifie, mais à peine.
Tout à fait, la crise humanitaire comme tu viens de le voir, n'a rien à voir avec la crise économique. Tu filerais de l'économie à ceux qui sont en crise humanitaire, ils en feraient quoi ? Mais pourquoi j'irais donner de l'économie à quelqu'un que je ne connais pas ? Ne sais pas, je dis ça comme ça, c'est une expression. Donc il en ferait quoi de l’économie ceux qui traversent une crise humanitaire ? Qu'est-ce qu'ils pourraient acheter puisqu’ils n’ont rien à vendre non plus ? Bon, c'est complètement différent.
Mais ce n’est pas tout, des crises tu en as de toutes sortes, ce qui prouve que la crise quelle qu’elle soit a son propre système de fonctionnement autonome. Et rien et surtout personne ne peut interférer sur son déroulement.
Les crises politiques ? Ah c'est beaucoup plus embrouillé. Pour que tu te fasses une idée, une crise politique c'est aussi imprécis que d'entendre le son de quelqu'un qui parle normalement, sans hurler, au beau milieu d'une foule de gens qui discutent paisiblement dans un endroit qui résonne, un hall de gare, un hangar, une classe d'école. Tu ne l'entends pas le type. Et tiens toi bien, même si tu prêtes l'oreille, tu n'es pas capable d'entendre les autres conversations non plus. Le bruit que font les gens qui causent entre eux c'est comme les odeurs. Moi, ça me donne envie de vomir. Ben si parce que prends par exemple l'odeur du melon. Ce n’est plus la saison ? Mais on s’en fout ... Je dis le melon parce que ça me vient à l'esprit, j'aurai pu dire les fraises ou les choux... N'embrouille pas tout non plus. Donc, tu prends l'odeur du melon, c'est génial, pris tout seul, tu as tout dans l’odeur d’un melon, l’odeur de la Provence, le chant des cigales, la lumière du Midi. Comment ça les cigales ne chantent pas ? Tu es sourd ou quoi ? Ne m’interromps pas sans arrêt. Tu prends l'odeur de la menthe, je ne connais rien de mieux que l'odeur de la menthe, je ne te parle pas de la menthe qu'on met dans la limonade pour faire un diabolo. Ah ! Tu es d'accord... Prends le parfum d'un bon gâteau au chocolat... J'en salive. Maintenant tu mets dans une poubelle propre un vieux bout de melon, un morceau de gâteau au chocolat et de la menthe... Au bout de quelques minutes, l'odeur est effrayante. Même si ta poubelle est propre. Alors tu imagines, si elle est sale !
Et des crises comme ça, je pourrais t’en citer des dizaines. La crise de la cinquantaine un autre exemple, tu crois que ça concerne qui ? Ah ! Tu constates comme moi qu'on n'y peut rien. Et les crises sanitaires, tu voudrais les faire reposer sur les épaules de qui ? Des politiques peut-être ? Vas-y, empile des couches, c’est un peu facile, de mettre tout sur les politiques et là justement, tu viens de mettre le doigt où ça fait mal parce que les politiques ils ont tout fait pour la crise sanitaire, des recherches, des découvertes, des résultats. Mais qu’est-ce que tu as à me poser toutes ces questions en fin de compte ? Hein ? Qui es-tu pour soulever tout ces problèmes ? Et la crise climatique, tu en penses quoi hein ? D’où elle vient la crise climatique ? Le réchauffement de la planète, il ne vient surement pas du Doubs ou du Finistère, on se pèle toute l’année. Réfléchis un peu, le réchauffement de la planète vient des pays chauds qui ne savent rien gérer au quotidien, qui gaspillent tout même l’eau potable. Nous on n’y est pour rien. Si tu n’es pas content de ton sort tu dégages, tu rassembles tes valises, tu y mets tout ton fatras et tu retournes dans ta yourte, ta casbah, ton igloo, ta case. Et en passant par la préfecture pour prendre ton ticket de retour, tu n’oublies pas de remplir le formulaire sur l’identité nationale, autant faire d’une pierre deux coups. Hé hé, vais faire faire des économies sur les transports.
Chaque crise a une cause qui lui est propre? Il faut le savoir... Voilà une phrase qui mérite le détour, "il faut savoir que"... Il faut donc tout savoir en fin de compte. Ah tu fais moins le fier…
"Il faut le savoir ... !"
Pauv’ type…
|
Réclame
ICI PROCHAINEMENT
Ouverture d'un Musée !
Mais cliquez nom d'une pipe !
Une galerie de photographies top
Avis à la population !
L'Ours & le tuliper, texte original déposé d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
.
Toutes les photos publiées sont originales.
|
Voxpopuli
→ plus de commentaires