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Le blog très réussi d'une passionnée
qui vous fera très probablement découvrir
de jeunes photographes très talentueux
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Pour ma part, découvert cette année
Saul LEITER photographe américain
né à Pittsburg en 1923
SAUL LEITER


Paolo VENTURA Italien
un monde de poésie photographique
sur le coin d'une table.
PAOLO VENTURA


L'OURS & LE TULIPIER : L'intégral.

L'OURS ET LE TULIPIER", texte intégral original déposé,écrit d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
Pour en lire l'intégralité, aller dans "Archives" puis "Août 2008" et enfin "O4/08/08". puis "Article suivant" au bas de chaque page.

PhY de Pont

 L'OURS Pages de 68 à 69

Note : 3/5 (15 notes)

 

Mots-clés : ,


Gustave :
- Bien sûr, je me documente, j'épluche les ouvrages nécessaires, je tiens compte des récits, des mémoires. Je voyage aussi, mais cela est très secondaire et au final, je combine,je bâtis, je fais rêver. Je ne suis pas assez primitif pour croire que j'ai fait, dans Salammbô une vraie description de Carthage, non, mais je suis certain d'avoir exprimé l'idéal qu'on en a aujourd'hui. Et il en est des destinations lointaines comme des femmes, on en rêve, on en meurt d'envie, on pourrait se ruiner, se déshonnorer, se ridiculiser, se mutiler pour les atteindre et quand on y accède, et une fois passée l'émotion, on voudrait aller voir plus loin, derrière la colline, si les poires ne sont pas plus juteuses et le soleil plus chaud. Vois-tu Suzanne, pour en revenir à ce que je te disais tout à l'heure, les femmes qui sont à bonne distance sont moins compliquées, moins calculatrices, moins insistantes et moins pressantes aussi que celles que j'ai cotoyées ici. 
Suzanne :
- Je ne vois pas pourquoi ce serait le cas ?
Gustave : 
- Oh, je constate, c'est tout. On se sent des allures de seigneurs avec elles, mais peut-être est-ce parce que je n'ai vraiment regardé que dans les bordels. Il semble qu'au delà de nos frontières, les femmes se masquent à peine, on les prend comme on les trouve. Point de corset pour modifier la taille, pas d'artifice pour brouiller la ligne ou de fard pour tromper l'oeil. La marchandise est là, devant toi, sur l'étalage : un ventre comme des sables mouvants, une double ou triple rangée de bourrelets poisseux, des bras en sueur, larges comme des feuilles de palmier et sur leur peau, des exhalaisons enivrantes, des ruisselements d'huile de santal. Ces femmes m'ont fait jouir sans lendemain mais aussi sans arrière pensées.
Suzanne :
- A vous entendre en penserait que vous êtes resté toute la sainte journée allongé sur des nattes à vous ébattre comme une bête, durant tout votre voyage.
Gustave :
- Et alors, aux heures les plus chaudes il faut bien mettre son corps à l'ombre et au repos. On ne peut pas passer son temps à galoper dans le désert, comme un scarabée. Qu'est-ce qui te dérange hein ? Qu'est-ce qui te démange ? La compassion, la sensualité ou l'ethnologie ?
Suzanne :
- Pourquoi voulez-vous que je sois démangée ? Rien ne me démange pas, qu'est-ce que vous croyez  ? Vous les hommes, il faudrait que vous soyez les seuls à avoir de la curiosité ou des démangeaisons. Vous savez, des fois j'aimerais bien voir d'autres endroits, des villes plus grandes ou des montagnes, tenez ! Mais j'ai tellement peur et puis de quoi je vivrais par là-bas ?
Gustave :
- J'approche de la soixantaine et ce n'est plus la fougue de mes sens qui m'embarrasse, mais tu m'étonnes et tu m'égares, Suzanne. Ton âge sûrement et cette tiède fraîcheur. Tu me troubles.
Suzanne :
- Julie m'a racontée aussi toutes ses craintes quand vous partiez pour vos voyages. Elle se fait son mouron dès que vous changez de pièce ou que vous avez passé la porte. Même quand vous allez à Rouen, ou à Paris. Je suis sûre qu'à cette heure elle doit se ronger les sangs.
Gustave :
- Avant chaque départ, moi aussi j'étais inquiet en vérité. A Croisset je rêvais du Caire, de Boulaq, de Louqsor et d'Assouan. A peine arrivé à Marseille, sur le port, je regrettais déjà les faubourgs de Rouen, les flèches de la cathédrale et même la gare de chemin de fer. Certes je voulais m'éloigner, fuir, les pénibles, les femmes, mes femmes : Louise qui me vampirisait et ma mère qui me faisait suffoquer. Je devais absolument partir, mais Concarneau ou Villedaux auraient été raisonnablement assez loin et cela aurait été suffisant pour respirer. Tu penses, en temps normal je renonçais déjà à me rendre seulement à Mantes pour une nuit d'amour avec ma maîtresse, de peur de laisser ma mère seule et qu'elle ne veuille plus dormir. Alors l'Italie, la Turquie ou l'Egypte, imagines l'état de la pauvre femme...

Commentaires

"La marchandise est là, devant toi, sur l'étalage : un ventre comme des sables mouvants, une double ou triple rangée de bourrelets poisseux, des bras en sueur, larges comme des feuilles de palmier et sur leur peau, des exhalaisons enivrantes, des ruisselements d'huile de santal."

Eh bé! il y va fort le Gustave!
J'adore certaines tournures sans doute plus PhYiennes que Flaubertiennes.
Mais il se met le doigt dans l'oeil en supposant que ces dames là-bas tout là-bas "se masquent à peine": la femme, partout et en tous temps, a utilisé d'artifices séducteurs.
Ne sommes-nous pas nous humains l'exception qui voit la femelle plus belle et dotée d'appâts plus attirants que le mâle?
Regarde le lion, le loup de mer, le coq: c'est toujours le mec qui est plus beau. nous autres hommes avons la chance d'avoir des compagnes infiniment plus jolies, dotées de plein de cecis et celàs pour nous charmer.
Et si ça ne suffit pas, voila qu'elles en rajoutent. Pour avoir bénéficié de circonstances particulières, j'ai pu être considéré comme un membre de la famille dans de nombreux pays, parmi de nombreuses coutumes au sein de plusieurs religions ou codes et contempler l'exquis avantage de leurs avantages: elles se parent, se pomponnent, se nettoient, se fardent, dansent, gazouillent, se peignent, se coiffent.
Tout ça pour nous?
Tu parles!
Un peu, bien sûr, mais surtout parce qu'elles sont ainsi.
Je pense par exemple à la Sirène, qui fait des gouzigouzi en toute occasion, et tisse les filets qui enserrent le pêcheur. Mais je pense aussi aux commentatrices qui, mêem par le truchement des mots savent onduler, charmert, agacer, intriguer. Pas une seconde je n'imagine Mitra ou tilly écrivant en robe de chambre dégueu, avec des bigoudis sur la tête et un doigt dans le nez...
Je me trompe?;-)

 

 

Re:

Dans l'absolu, je ne vois pas ce qu'il y a de mal à être en bigoudi entrain de séduire derrière un clavier.

 

 

Re:

Bon ok, c'est décidé.
Désormais, je me mettrai en tenue de soirée avec chignon et compagnie avant de claviarder.

 

 

Re:

Pour la tenue de soirée, ce n'est pas indispensable: je me contenterai même, lorsque tu shplouques, de combinaisons affriolantes ou de lingerie.
A la rigueur

 

 

Re:

Mitra,
je suis très ému d'apprendre que tu vis dans l'absolu.
Du moment que ce n'est pas de l'absolute vodka

 

 

Re:

leblase,
Ce qui est génial avec quelques un de tes commentaires c'est qu'on devine avec quoi tu te soules le soir avant de t'enfiler dans la lingerie de La Sirène;-)
Puisqu'on parle de Vodka, ca n'a rien avoir mais ça me rappelle la tête d'un de mes collègues à qui j'ai dis qu'il venait de se sevrer du lait maternelle:-)

 

 

Re:

Etait-il en train de têter à ton sein?

 

 

Re:

Non, l'usine de production laitière est en manque de matière première!

 

 

Re: Matière première

Je ne suis pas un expert, mais en l'occurence, de quelle matière première l'usine de production laitière manque t'elle à ce point cruellement ? 
De maternité ?



PhY

 

 

PhY tu remarqueras que je ne tombe pas dans la provocation de leblase qui démange titille tes visiteuses et voudrait leur faire dire faire écrire des sottises ressemblant à ses phantasmes.
J'espère que tu vas venir bien vite remettre un peu d'ordre et de dignité dans ce salon.
Je me souviens qu'il y a bien longtemps sur le shplouc il y avait eu un débat sur le thème des artifices féminins.
J'avais introduis un terme que leblase disait ne pas connaître encore à l'époque : l'attrape-couillon. C'est le fond de teint.
Pas le temps ce soir de fouiner dans les archives des établissements leblase et je me rappelle pas bien les aboutissants de la discussion...
Bonsoir !



 

 

Re:

Tilly,
Ne pas tomber dans les pièges de leblase ? Mais leblase est le piège, son aura est telle qu'il n'a même plus besoin d'étendre ses provocations pour qu'on tombe dedans, d'un mot il déclenche nos foudres et nous alimentons de nos fantasmes tous les espaces qu'il occupe. Mais maintenant, il reste à définir les détails. On ne peut pas reprocher l'utilisation d'attrape-couillon, chacun fait ce qu'il peut, et c'est quand même mieux que la généralisation du trompe-couillon, là c'est bien plus grave. 


 - " Qu'est ce que tu mets comme attrape-couillon toi Monique ? "
- " Ben j'en mets plus... C'est trop long à enlever quand ça chauffe !" 

Ce n'est pas une heure pour réfléchir, franchement. 

 

 

Re:

N'oublions pas non plus les promène-couillon

ci-dessus en version (très)riche

 

 

Re:

La vache ! Il n'a que la peau sur les os ce pauvre bateau.

PhY

 

 

Re:

On peut dire aussi qu'il est rose bleu à l'arête.

 

 

Re:

Très joli ! :-)))
PhY

 

 

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L'Ours & le tuliper, texte original déposé d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
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