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Je vous recommande vivement
PHOTOSMATONS

Le blog très réussi d'une passionnée
qui vous fera très probablement découvrir
de jeunes photographes très talentueux
et reviendra également sur les plus emblématiques

Pour ma part, découvert cette année
Saul LEITER photographe américain
né à Pittsburg en 1923
SAUL LEITER


Paolo VENTURA Italien
un monde de poésie photographique
sur le coin d'une table.
PAOLO VENTURA


L'OURS & LE TULIPIER : L'intégral.

L'OURS ET LE TULIPIER", texte intégral original déposé,écrit d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
Pour en lire l'intégralité, aller dans "Archives" puis "Août 2008" et enfin "O4/08/08". puis "Article suivant" au bas de chaque page.

PhY de Pont

 L'OURS Pages de 57 1/4 à 57 3/4

N'avez vous pas manqué l'épisode précédent ?

Note : 2.6/5 (7 notes)

 




Suzanne :
- La poste, à cette heure, avec toute l'eau qui est tombée cette nuit, l'hirondelle n'est pas près d'apporter le courrier, les chevaux auront de la boue jusqu'aux jointures.
Gustave :
- Et que dirais-tu d'aller toi-même à Croisset et de me rapporter les nouvelles ? Tu pourrais prendre l'air.
Suzanne regarde Gustave sans savoir si c'est une plaisanterie :
- Vous voulez que j'y reste ? C'est quand même changeant un bonhomme, il y a deux minutes vous m'emmeniez Dieu sait où, dans un de vos paradis de bourgeois et me voilà bonne pour faire huit kilomètres dans cette gadoue pour vos lettres.
Gustave comprend qu'il a été trop loin :
- Décidemment, tu ne discerneras jamais quand je te chine et quand je suis sérieux...
Il se lève péniblement, s'aidant de ses deux mains pour s'arracher à son fauteuil et ouvre une petite cache dans sa grande bibliothèque. Gustave l'oeil amusé exhibe un petit flacon de verre rouge au bouchon finement ciselé qu'il soulève en le faisant tinter contre le goulot, il en hume malicieusement le contenu :
- Ce qu'il y a là dedans vaut tous les nectars des jardins de Gethsémani, des dizaines de coursiers ont été crevés pour me le rapporter, cette merveille a franchi plus de distance que tu ne peux rêver.
Suzanne s'approche attisée par la curiosité.
Gustave lui tend le flacon :
- Respire ! Ferme les yeux bon sang sinon ça ne marche pas. Devine maintenant. Quelques gouttes sur le bout de ta langue te feront entrevoir les splendeurs que j'ai découvertes lors de mon voyage en Orient.
Suzanne respire le contenu :
- Ben c’est que de la liqueur de noisette ! Pour du nectar, c'est vieux comme le monde.
Gustave s'esclaffe à nouveau :
- On ne te la fait pas hein ?
Puis il porte le flacon à ses lèvres et lampe une longue rasade. Un claquement de langue plus tard, il s'essuie les lèvres et repose le bouchon sur le goulot. 
- Sacré bon sang ! C'est mieux qu'un coup de trique !
Gustave se racle la gorge avec difficulté, y portant ses deux mains pour arracher son col empesé et sa cravate. Sont front se colore puis de grosses gouttes perles sur son crane et filent dans ses sourcils. Suzanne est totalement effrayée ; Gustave suffoque, son visage prend maintenant une couleur grisâtre, l'un de ses yeux se ferme, son visage n'est qu'une horrible grimace. Dans un souffle il expulse un jet de bave. Suzanne pousse des cris, elle se sait toute seule dans la maison, personne ne viendra l'aider, la soutenir, sa peur n'a d'égale que la souffrance qu'éprouve Gustave. Le vieux géant pousse à son tour un coassement incongru, tente de contenir entre ses doigts les lambeaux de peau qui quittent son visage, il s'effondre sur le tapis de son bureau renversant dans sa chute son encrier en forme de crapaud et à son tour, comme dans l'un des cauchemars décrit par son fils spirituel, il se transforme en un anoures amphibien au ventre jaune, bête visqueuse et sautillante à travers le capharnaüm du bureau. Suzanne est terrassée par la terreur et par le dégoût, jamais ô grand jamais elle ne pourra lui lécher les palmes. La jeune femme saisie la bouteille et en la retournant accidentellement déchiffre péniblement 14 mai 1863... Misère pense-elle, la mixture était périmée depuis plus de 15 ans...
Cet épisode inédit est dédié à la noble mitra, ma persane préférée, il ne figurera pas dans la version, même longue, de L'OURS ET LE TULIPIER.
Vous pourrez bientôt reprendre une lecture normale et connaîtrez la vraie suite et fin de votre feuilleton favori.

:-))
PhY de Pont

Commentaires

faut bien faire le boulat de la script

Bon puisque personne s'y colle aujourd'hui, j'y vais.
C'est sympa cet épisode customisé pour et par Mitra, mais pas très raccord.
La cloche du portail a sonné a la fin de l'épisode précédent. Donc Suzanne n'est pas toute seule dans la maison, et ses appels ne peuvent pas rester sans réponse, sauf bien sur si l'intrus est Ludwig von B ?

 

 

cauchemar

si si tilly c'est plausible. En fait celui, qui sonne, c'est son fils spirituel. Il est en plein cauchemar, une grenouille qu'il a prise pour un crapaud, a heurté sa barque. Puis ue femme noyée lestée d'une caillasse est remontée à la surface. Alors guy a paniqué, il a couru dans les bois, rejoint la ville, s'est mis à sonner à toutes les portes. Mais personne ne répondait. Les maisons étaient vides. En fin , il est sorti  de son cauchemar (mais phy a oublié de l'écrire). Il a sonné à une dernière porte... Suzanne a ouvert (contrariée de cette visite, la tournure des choses commençait à la faire saliver la suzanne). Guy et gustave ont bu ensuite un verre de picrate et ont discuté du plan du prochain roman

 

 

Re: faut bien faire le boulat de la script

Ludwig von B.. J'aime bien ! Le quel von B était tellement sourd, disait-on, qu'il a cru toute sa vie qu'il faisait de la peinture !

PhY

 

 

PhY, mon pont préféré:-)

Je n'en reviens pas. Il l'a fait !
Attends, je vais le relire ...

 

 

Me revoilà, larmes aux yeux tellement j'ai ri:-)

Mon souhait était que Gustave se transforme en crapaud et tu es un sacré PhY puisque tu as trouvé LE moyen le plus extraordianire de le rapprocher à un crapaud :
"son encrier en forme de crapaud"
Voilà qu'en fin de vie, tu le confond avec son encrier ce qui finalement n'est pas faux du tout.

Et cette Suzanne. On sait maintenant (dans cette version violée) qu'elle n'attendait qu'à lui lecher ce qu'il voulait !
Ah, si c'était ça d'être servante à l'époque, je rendre mon tablier;-)

 

 

Re: Me revoilà, larmes aux yeux tellement j'ai ri:-)

Et oui, je ne pouvais pas faire moins pour toi.
Ne me fais pas, maintenant, transformer Suzanne en chasseuse de phoque sur la banquise ou en jeteuse de sorts dans les Abruzzes, j'aurai du mal à te le refuser mais le raccord serait encore moins évident, on a failli perdre tilly dans l'opération, heureusement jean m'a filé un coup de main. Quant à leblase, il doit nous préparer un mauvais coup, peut-être un attentat, une bombe à la graisse salée... Va savoir !

PhY

 

 

Re: Me revoilà, larmes aux yeux tellement j'ai ri:-)

Perdre tilly dans l'opération ? On ne la perdra que si on lui montre encore une fois un phoque mort abandonné sur une plage. Et je ne te raconte pas si tu lui montre une chasseuse de phoque !
Quant à Jean, ne m'en parle même pas. Lancer une invitation sans suite est pire qu'un phoque deadé par une chasseuse de phoque !
Et puis, je sais de source sûr que leblase est recherché par Rachida (qui ne fait pas le ramadan) !

 

 

tilly et le phoque dédé

Mitra t'es gentille. Comme tu sais Ancolie a donné de bonnes nouvelles de la famille de dédé chez leblasepointnet.
Mais t'as raison ça fait peur ; la chasseuse se fait photogénique ces jours-ci ;(

 

 

Re: Me revoilà, larmes aux yeux tellement j'ai ri:-)


..."elle n'attendait qu'à lui lecher ce qu'il voulait"...

Je l'ai toujours dit. Moins crument, plus prosaïquement certes, comme il convient à un mec comme moi, vachement poli, réservé et tout, mais c'est pareil.

 

 

Re: Me revoilà, larmes aux yeux tellement j'ai ri:-)

Tu as eu raison leblase et moi en qualité de sexe faible, j'ai eu tord.

 

 

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L'Ours & le tuliper, texte original déposé d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
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