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Qui vaut le coup

Je vous recommande vivement
PHOTOSMATONS

Le blog très réussi d'une passionnée
qui vous fera très probablement découvrir
de jeunes photographes très talentueux
et reviendra également sur les plus emblématiques

Pour ma part, découvert cette année
Saul LEITER photographe américain
né à Pittsburg en 1923
SAUL LEITER


Paolo VENTURA Italien
un monde de poésie photographique
sur le coin d'une table.
PAOLO VENTURA


L'OURS & LE TULIPIER : L'intégral.

L'OURS ET LE TULIPIER", texte intégral original déposé,écrit d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
Pour en lire l'intégralité, aller dans "Archives" puis "Août 2008" et enfin "O4/08/08". puis "Article suivant" au bas de chaque page.

PhY de Pont

 L'OURS pages de 7 à 8

Note : 3.6/5 (11 notes)

 

Mots-clés : , ,


Gustave :
- As-tu pensé au mariage, songé à t'établir ? Peut-être as-tu déjà trouvé un homme à ton goût ?
Suzanne se remet sur la défensive :
- Il est bien l'heure de parler de mariage, quand aurai-je le temps d'y penser selon vous ?
Gustave n'écoute plus la réponse, il se replonge dans ses pensées.
- Être tué par un Prussien, en plein Rouen ! Quelle connerie !
Suzanne elle, est toujours sur le sujet qui la préocupe un peu malgré ce qu'elle en dit :
- Des jeunes hommes bien, on n'en trouve pas à la croisée de tous les chemins. Mais j'en connais un ou deux, de vue, des braves garçons, et qui reluquent sur moi. Il y en a même un à qui je pourrai bien dire oui.
Gustave :
- L'histoire de France doit se recroqueviller de honte dans son écorce déjà bien sordide.
Suzanne :
- Rien ne presse, la providence saura bien me montrer celui qu'il faut choisir. Je me méfie quand même des journaliers, ils font tous des promesses tant qu'ils sont là, pour voler des baisers et s'approcher des corsages et puis le lendemain, piouf, y'a plus personne au village et on se retrouve avec un p'tiot.
Gustave sort de ses réflexions brutalement :
- J'ai un peu faim maintenant, reste t'il un peu de ce jambon sec ? Et si nous buvions un petit verre de vin hein ? Pour ranimer nos coeurs et nos âmes.
Suzanne est consternée :
- Du vin ? Ben... Il n'est même pas huit heures ! Je peux vous réchauffer un peu de cette bonne soupe de raves, d'hier.
Gustave s'enflamme immédiatement :
- Des raves ? Par pitié Suzane, pas toi ! Epargne moi les raves ! J'ai été saigné, plus qu'à mon tour, on m'a purgé aussi et de toutes les manières, d'ailleurs je te le recommande chaleureusement, on m'a posé des sétons, mis des sangsues, interdit la bonne chère, défendu la pipe. Alors tu peux me trancher la gorge ou me poignarder dans le dos si ça te chante mais ne va pas, aujourd'hui, me faire un procès pour un tout petit verre de vin. La soupe aux raves attendra, tu peux même la donner à tes oeuvres, allez Suzanne, un petit verre ! Tu m'accompagnes ?
Suzanne sort quelques instants er revient avec une bouteille et deux verres.
- Bon, mais je vous sers et je garde la bouteille.
Gustave saisi la bouteille des mains de Suzanne et cherche à l'embrouiller :
- Si tu veux, je me sers et tu gardes ta bouteille, cela me permettra de vérifier ma théorie sur ta belle générosité.
Gustave sert un peu Suzanne et se verse la moitié de la bouteille. Il la regarde et lui dit avec ironie :
- Et puis c'est Dieu, à l'aide du soleil qui a fait mûrir les raisins dont on a extrait ce nectar. Tu vois, en buvant, c'est au divin créateur que je rends hommage.
Suzanne :
- Qu'est le votre aussi, je vous dirais, malgré votre fichu caractère. Il n'est pas très regardant le seigneur, il veille de la même façon sur les grincheux et sur les mécréants.
Gustave déguste son verre de vin :
- Hum ! Quelle saveur ! Je ne vais pas faire le couplet des louanges, je ne vais pas non plus soutenir qu'il y a quelque chose de beau dans la création divine, mais sacré bon D... sang, c'est un véritable miracle qu'un bon verre de vin.
Gustave se souvient brusquement :
- Rue de la Porte au Rats... ! Ca me revient. Ce nom me faisait penser à quelque chose, un tour formidable que Du Camp, c'est l'un de mes vieux amis, m'a joué lorsque nous étions en Egypte. Le bougre avait sombré dans cette marotte moderne de faire des calotypes, il en faisait à tout bout de champ.
Suzanne s'est assise sur une chaise, du bout d'une chaise :
- Des quoi ? Qu'est-ce que c'est que ces "calotyp'" ?
Gustave continue ses descriptions ignorant la question de Suzanne :
- Il déballait une quantité infernal de matériel qui, à lui seul, pesait plus que toutes nos malles réunies. L'installer prenait des heures, c'était le rôle de Sassetti ou Brichetti, je ne sais plus qui au juste. Non, Brichetti c'était Joseph, notre guide interprète, lui était génois, un beau mâle du reste, bien bâti, de la barbe drue plein la figure. Oui, c'est ça, Joseph Brachetti.
Suzanne :
- Oui, mais les "calotyps" on sait toujours pas ce que c'est ?
Gustave :
- Des sortes de photographies ! Sassetti c'était Louis, le valet de Maxime, un Corse, un ancien dragon, mais je crois que lui était déjà marié. Brichetti, je veux dire Joseph, était comme toi, il inventait des mots incroyables, bon...
Suzanne l'interrompt :
- Bouh ! C'est bien compliqué votre affaire, je m'y perds un peu.

Commentaires

Très bien ça, très théatral.
Suzanne est intéressante: on imagine une forte poitrine,  des yeux clairs et un visage un peu bougon dissimulant une certaine beauté. En tous cas elle est de chair.

 

 

Re: Merci public bien aimé

Je me roule en spirale à vos pieds joyeux commentateurtrices, merci de votre chaleur, de vos encouragements. Pardon du délai de réponse, mon autre métier, celui qui me fait vivre, se fait de plus en plus absorbant et non, je ne travail pas dans le papier hygiénique. Mais cela ne va pas durer, la saison estivale ira en diminuant; d'ailleurs on aura bientôt plus rien à vendre.

 


Merci encore de suivre les aventures de Gustave le vieil ours et de la jolie Suzanne. 

 

 

PhY est occupé, je cause avec BlaZou

Comment ? Gustave n'aimait pas les raves mais aimait les femelles charnue ?
Qu'est-ce qui t'a bien fait penser à une Suzanne en chair ?
Il y a un casting en cours ?

 

 

Re: PhY est occupé, je cause avec BlaZou

« Il ne reste plus que les deux seins depuis la naissance du cou jusqu’au-dessus du nombril. L’un des seins est voilé, l’autre découvert. Quels tétons ! Nom de Dieu ! Quel téton ! Il est rond-pomme, plein, abondant... »

à propos d'une statue que gustave contemplait

 

 

Re: Pendant que PhY bosse, les souris dansent...

Un flaubertien anonyme, et qui connait les passages les plus académiques… Son ami Bouilhet, lui, disait « plus la poitrine est plate, plus on est près du cœur. » Il en faut pour tous les goûts mais chez Leblase on voit bien qu’en cas de casting, la belle Suzanne se verrait affublée d’une belle santé pulmonaire… A nous tous on va peut-être monter une pièce formidable. Mais je ne voudrais pas rassembler, dans un même texte, comme certains l’on déjà fait, toutes les faiblesses ou toutes les colères ou tous les penchants ou toutes les aigreurs… Bref Gustave (puisque maintenant on le connaît bien, on peut l’appeler par son petit nom), était entier, passionné, obstiné, ami fidèle, un peu grivois et bon vivant … Comme nous tous en fin de compte. Quand aux raves, chère Mitra, on peut toujours imaginer qu’à l’époque les légumes avaient du goût, comme on pense aujourd’hui, mais franchement, un petit coup de rouge avec une bonne tranche de jambon, le matin de bonne heure… A très vite.  

 

 

Re: Pendant que PhY bosse, les souris dansent...

"plus la poitrine est plate, plus on est près du cœur."

Pour le casting de lablase, il y a du choix:-)

Peut être qu'il aurait un penchant pour celle-ci !

 

 

Re: Levons le voile !

Hou la ! Hou la ! Et voilà les merveilles d’orient maintenant ! Je constate Mitra que tu as de la ressource. Ceci dit, faut-il le rappeler, Suzanne est Normande ! Normande, surement née dans la région de Pont l’Evêque, et là, malgré que je sois subjugué par la fraîcheur de cette jeune personne et qu’il m’aurait été fort agréable d’être derrière la porte qu’elle entre ouvre, elle est à des lunes de l’image que je me faisais de la jeune Suzanne. Qu’en pensera le jeune Leblase ? Nous suivrons avec attention les rebondissements de ce casting de rêve.

 

 

Grande déception !

PhY,
Ce n'est pas de ma faute. Tu tapes "photos normandes" sur google et tu tombes sur une panoplie de vaches normandes ! A croire qu'en normandie, ...

... il n'y a que des Marguerites !

Trève de plaisanteries, tu la vois plutôt en chair comme Leblase ?
Parce que je la voyais plutôt maigrichonne avec des mains de travailleuse.

Ahlala, toute une éducation Gustaviienne à refaire.

 

 

Re: Suzanne qui es-tu ?

J’espère qu’on n’a pas trop de Normandes sur Viabloga… Mais c’est vrai, j’ai vérifié, il faut taper « photos de Normandes » pour voir apparaître des êtres humains. Tu sais Mitra, je ne suis pas certain de m’être focalisé sur un portrait précis de la chère Suzanne mais je suis assez d’accord avec toi, Suzanne devrait plutôt être maigrichonne, comme tu dis, et évidemment avoir toutes les caractéristiques de l’infatigable travailleuse. Donc je ne la vois pas vraiment mais je sais que j’y suis extrêmement attaché. Flaubert et son ami Du Camp ont fait un long voyage en Egypte et Flaubert décrit des maisons de plaisirs d’une manière très précise, attention j’ai dit des maisons de plaisirs, pas des bordels. Dans ses maisons on y dansait, on y faisait la fête, « on y laissait son corps se reposer » et là, ta jeune et jolie créature dévoilée aurait très certainement trouvé sa place.
Mais si tu poursuis la lecture de l’Ours et le tulipier, tu auras toutes les précisions et descriptions nécessaires.
PhY

 

 

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L'Ours & le tuliper, texte original déposé d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
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