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Qui vaut le coup

Je vous recommande vivement
PHOTOSMATONS

Le blog très réussi d'une passionnée
qui vous fera très probablement découvrir
de jeunes photographes très talentueux
et reviendra également sur les plus emblématiques

Pour ma part, découvert cette année
Saul LEITER photographe américain
né à Pittsburg en 1923
SAUL LEITER


Paolo VENTURA Italien
un monde de poésie photographique
sur le coin d'une table.
PAOLO VENTURA


L'OURS & LE TULIPIER : L'intégral.

L'OURS ET LE TULIPIER", texte intégral original déposé,écrit d'après l'oeuvre et la correspondance de Gustave Flaubert.
Pour en lire l'intégralité, aller dans "Archives" puis "Août 2008" et enfin "O4/08/08". puis "Article suivant" au bas de chaque page.

PhY de Pont

 Le sein drôle de Stockholm (829 489 hab.)

Le retour

 







Cela fera plus d’une année révolue que mon dernier billet a été posté sur ce que bon nombre de bigoudens appelle encore sous cape et en se vrillant l’index à la hauteur de la tempe : le blog du fada. 
Non, fada n’est pas la propriété exclusive des pecnauds du midi. 
(C’est décidé cette année je me fâche avec la terre entière.)
Je venais donc de valider le fameux «Cop & Hag», monument de la littérature minimaliste et heureux de vivre et d’aimer l’eau fraîche je devais entreprendre un voyage photographique dans une île lointaine et paradisiaque. Cela ne devait durer que quelques jours, il se passa une année entière et seule Ancolie, observatrice passionnée de l’infiniment esthétique s’inquiétât alors de mon absence... Mais sans plus.
Voici donc le récit de ces aventures fantastiques et parfois insoutenables qui m’empêchèrent cruellement d’alimenter ce blog étonnant qui vous a si souvent accompagné, chers (chères) lecteurs (trices) et commentateurs (trices) dans votre solitude, votre isolement, vos introspections et même parfois dans la maladie.
Au retour de ces horizons lointains, ou le palmier semble avoir été planté au coin à gauche de chaque carte postale pour souligner l'indicible mièvrerie de ces paysages parfaits, je retrouvais avec plaisir les ruelles moites aux pavés spongieux de ma belle ville de Pont, plongée comme à l’accoutumée dans une brume pénétrante et expectorante ; rue Péronelle de Rochefort, rue Bertille de Sanceprune, rue Anselmine de Karkeloc’h, rue Domitille de Rumengol et enfin rue Guillemette de Kerduner. Il faut dire que la municipalité a mis le paquet pour rendre hommage aux diverses pucelles moyenâgeuses qui ont fait, jadis, les beaux jours des bars à soldats du centre ville. 
Ma flânerie nostalgique me conduisait sans but précis au fil de ces venelles étroites lorsque soudain, deux quidams sortant de nul part me mirent une vague carte routière sous le nez et m’interrogèrent confusément sans que j’ai pu prendre soin de vérifier la conformité de leur faciès avec les récentes règles de prudence diffusées par le ministère de la Vérification des physionomies. 
Dénué de toute méfiance, je m’abîmais les yeux sur le plan de la ville lorsque je fus soudainement recouvert jusqu’au torse d’un sac rudimentaire en velours côtelé et brutalement entraîné vers l’avant pour être enfourgonné dans ce que je crus être une manière de véhicule utilitaire et enfin on m'appliqua sur le visage et à travers la toile ce qu'il fallait pour m'endormir. Cela s’était passé en quelques secondes seulement et visiblement nul passant frileux ne s’émut de mon sort.
Nous roulâmes dans un confort déplorable pendant une éternité, mes côtes s'en souviennent encore et parfois, dans une demi conscience, j’entendais les voix de mes ravisseurs, ils s’exprimaient dans un étrange patois oscillant entre le kurde des montagnes du nord le poitevin-saintongeais et le berrichon ancien.
Le véhicule s'immobilisa enfin. 
On m’entendit m’agiter dans la camionnette, on m’en extirpa sans ménagement et le sac qui m’aveuglait fut retiré.
Nous devions être en plein après-midi, les ombres de quelques arbustes squelettiques et complètement penchés en témoignaient.
Le campement rudimentaire était en bord de mer, adossé à quelques canivelles protégeant une dune plantée d’oyats. Le ressac que l'on percevait  lointain, de l’autre côté de la masse de sable indiquait la marée basse. A l’horizon quelques pointes de clochers se détachaient à peine sur le gris métallique du ciel, des calvaires lugubres plantés de-ci de-là sur une lande éparse racontaient leurs histoires de passion et de crucifixion, des pierres taillées comme des dolmens ou rassemblées telles des cairns se dressaient dans ce paysage indéfinissable et l’air était saturé d'une odeur de goémon, de galettes et de beurre salé... 
Non, repérer l’endroit où on m'avait conduit était tout à fait impossible.
 
A partir d’ici, Ô lecteurs incrédules, il vous sera possible de rendre ce récit plus vivant et plus coloré en lisant les parties mises en italique avec un léger accent, celui qui vous conviendra et qui représentera avec le plus de réalisme les craintes profondes, ancestrales, enfouies que vous inspire votre prochain.
Quatre individus me faisaient face, dont une femme à ce qu’il semblait. Tous étaient accoutrés de pantalons de survêtement ridicules, enfoncés dans une paire de bottes en caoutchouc, de pull à losanges d'un autre temps d’une vareuse de type militaire et leur visage se dissimulait sous une forme de cagoule de grosse laine à visière.
 
L’un d’entre eux s’approcha :
« Je suis le chef. Bonjour d’abord et permettez-moi ensuite de vous présenter tous nos vœux. On a jusqu’à fin janvier n’est-ce pas... Alors bonne année et surtout bonne santé. »
 
Je restai indécis.
 
« Nous sommes les redoutables révolutionnaires Pitchounes et vous êtes notre otage. »
 
D’indécis je passais à perplexe.
 
L’homme de gauche qui, sous son passe-montagne s’était barbouillé le visage avec de la pâte de camouflage, ressemblait à une vache trop maquillée ajouta :
 
« Révolutionnaires Pitchounes ! Branche historique radicale et incompatible... »

 « Ta gueule quand je parle Zemour, »  dit le chef, « saute sur ta mobylette et fonce faire le pê au bout du chemin. »
 
Il s’appelle réellement Zemmour demandais-je avec circonspection ?
 
« Pas Zemmour, Zemour..! Il est plus bête que méchant dès qu’il y a une connerie à dire, c’est pour lui, un genre de marque de fabrique. Ne vous formalisez pas. Enfin j’imagine qu’il doit avoir des circonstances atténuantes. Père ingénieur, mère au foyer... Une bonne situation, des revenus réguliers... On ne s’étend pas d’accord ? Ça peut frapper dans tous les milieux. »
 
J’acquiesçais  sans réserve.
L’autre homme n’avait pas prononcé un mot, il se contentait d’opiner bêtement quand à la femme, son rôle était purement figuratif (au cas où plus tard, un réalisateur veuille mettre en scène mes aventures, une présence féminine est immédiatement plus alléchante.)
Donc je suis otage ?
 
« Absolument cher Monsieur. »
 
Mais que voulez-vous faire de moi ?
 
« Et bien obtenir une rançon pardi et faire avancer la cause… »
 
Une rançon dites-vous ? Mais qui voulez-vous qui vous règle une rançon ?
Je n’ai pas un sous d’avance, ma famille ne bougera pas le petit doigt, mes amis me fuient et je n’ai même pas réglé mon abonnement à Viabloga…Et la cause.. Mais qu’elle cause ? Vous n’avez donc aucun scrupule ?
 
« Pas le moindre, les œufs sont faits pour faire des poussins ou des omelettes, les enlèvements sont là pour faire des otages et les otages pour toucher des rançons… C’est la vie qui veut ça mon cher monsieur. »
 
Et vous n’avez pas honte ? Vous n’éprouvez aucun remords.
 
« Si, terriblement, autant que votre organisme de surendettement qui vous étrangle… Autant que votre banquier qui vous asphyxie, que l’administration qui vous envoie l’huissier pour vous saisir qui vous pousse dans l’extrême dépression et vous contraint à abattre désespérément mère femme et fille avant de vous coller une balle dans la tête… Tout ça c’est effroyablement perturbant et tel que vous me voyez, je suis engourdi, que dis-je, totalement paralysé par le remords. Quand aux scrupules, je pense ressentir les mêmes que les gouvernements qui protègent scandaleusement les plus riches aux dépends des peuples qui souffrent.
En deux mots, je m’en fous ! J’assume, nous assumons ! Ce qui revient à dire on vous emmerde chers concitoyens. »

Mais cela ne constitue pas une cause et ne vous autorise pas à procéder à des enlèvements dangereux.
 
« Vous ne vous sentez pas en sécurité peut-être ? Vous a t'on torturé ? Nous avez vous choisis pour ces nuisances ? »

Et bien non, justement, non à toutes vos interrogations et non en particulier à la troisième, je ne vous ai pas choisis.
 
« Nous sommes d'accord. Qu'y a t'il de plus indignant, qu'un inconnu fasse un peu pression en vous retenant contre votre gré afin d'obtenir un modeste capital en contrepartie de votre libération ou qu'un aréopage d'élus vérolés vous empapaoute jusqu'à la garde pour vous extorquer toutes vos économies ? »

L'homme silencieux levait le menton en me regardant à chaque théorie de son chef comme pour mieux m'inciter à corroborer ses affirmations.
 
« On aurait bien essayé de kidnapper tout un peuple, une bonne fois pour toute, afin de réduire les risques et d'augmenter les gains mais franchement, les peuples n'intéressent plus personne, regardez les Haïtiens ! Rappelle t'on tous les soirs à la télévision à l'heure où l'on tranche le saucisson sec pour accompagner l'apéro que des centaines de milliers de personnes vont dîner d'une galette de terre battue mélangée à de la poussière et trinquer avec un bon verre d'eau croupie ? Et aujourd’hui ces Tunisiens, un chevalier en armure s’est-il récemment proposé pour les sortir de leur carcan et leur ôter leur bâillon ? Certes on ne doit pas oublier ceux qui sont retenus loin de leurs proches et contre leur volonté, mais cela doit-il masquer l'ignoble incapacité de nos civilisations bien pensantes à régler les vrais problèmes de l'humanité. Je vous assure, nous avons bien pesé les risques et les prévisions de bénéfices, prendre un inconnu en otage, si la démarche est bien orchestrée et habillement médiatisée reste nettement plus profitable que menacer d'asservir tout un peuple sous le joug d'une dictature sanguinaire ou de rayer de la carte toute une population sous prétexte de ne pas froisser la sacro-sainte souveraineté des nations y compris les plus pourries, les plus malsaines. »

Le soir avançait paisiblement. Le deuxième homme et la jeune femme firent un feu et s'afférèrent à la préparation d'un repas sommaire, on n'entendait plus de la mer qu'un vague clapotis et au bout du chemin un chien aboyait frénétiquement après Zemour qui faisait pétarader sa mobylette comme un sale gamin.
 
Les matins succédèrent aux soirées, les heures chaudes aux journées de pluie, les mauvais repas aux mauvais repas, le chef traitait de tous les sujets avec la même conviction, Zemour ne retirait sa cagoule de laine que pour s'éponger le visage ou flatter la tête du chien qu’il avait adopté, le muet le resta et je failli tomber sous le charme de la jeune femme. Ils me relâchèrent probablement lassés de ce pensionnaire encombrant sans avoir touché le moindre argent.

Il se passa une année entière, les factures s'amoncelèrent dans ma boite aux lettres et il me fallu être bien persuasif pour me faire pardonner cette absence.

Je commence aujourd'hui à ressentir le manque de cette petite bande et la philosophie panglossienne de leur chef.
 

Commentaires

Quand on ne cherche pas, on trouve

Et moi qui me disais qu'on allait pouvoir respirer un peu, genre un ou deux siècles de plus entre deux de tes articles, mais non il a fallu qu'ils te relâchent. Des amateurs, voilà ce que c'était.
Des imitateurs, des anciens députés UMP peut-être?
Pas les Ben Ali ils étaient encore riches l'année dernière, et puis une tonne d'or même en mangeant des pousse-pieds tous les jours ça ne s'épuise pas comme ça.
Donc d'autres (sauf si -mais c'est improbable- tu as tout inventé).
Mais enfin, j'aime mieux te laisser la responsabilité de l'enquête.
Encore que je soupçonne un certain Stéphane G., qui tient une officine de blogs, d'avoir voulu nous montrer ce qu'il advenait à ceux qaui ne payent pas leur abonnement annuel à V, d'autant qu'on me dit qu'il a un frère appelé Jean-Charles (ce qui veut dire Zemmour en albanais) et qu'ils se sont achetés une mobylette avec le fruit du prix exhorbitant de l'abonnement à Vi.
Enfin au moins ils ne t'ont pas enterré dans une cave où ils te jetaient des apéricubes tous les samedis hein, alors ne râle pas. C'est pas non plus comme si tu avais été traîné du Sphynx à Abou Simbel par un cordon de flics Egyptiens furieux devant la tournure tunisienne que prennent les évènements.
non, ce qui a dû te manquer, c'est les petites virées dans les bars à chouchen, que tu dégustes en écoutant du biniou en mélomane averti que tu es.
Et puis tu remarqueras que Brice le moite ne t'a pas appelé, lui qui est toujours là après les crimes ou les catatrophes, pour rappeler qu'il aurait pu les éviter.

 

 

Re: Quand on ne cherche pas, on trouve

Qu’il aurait pu les éviter par sa simple présence, tu veux rire, il n’a pas une minute à lui, il doit passer son temps au palais de Justice, dans la salle des pas perdus, sans collier.
Mais à mon humble avis, il essaye des méthodes d’infiltration du milieu.
C’est vrai, le malheur des gens (moi par exemple) n’est jamais grand-chose comparé au malheur d’autres gens qui vivent des situations pires ; mais « si tu ne commence pas à régler les petits ennuis de transit, tu ne parviendra pas à solutionner les gros ennuis psychologiques... » (Proverbe somalien)
Quel rat ce Stéphane G. Combien d’appel en PCV ne lui ai-je pas passé pour qu’il ne permette de suspendre l’abonnement exorbitant, ruineux ... Juste le temps d’avancer un peu de fric pour dépanner mon équipe de ravisseurs aux bras cassés. Que dalle ! Impénétrable, du pur Bruce Lee... Tient encore un.

 

 

Lien croisé

leblase - L'horizon barbelé : "tiens au fait puisqu'on parle de ploucs, j'ai lu ceci aujourd'hui..."

 

 

jumelles de vue

Très beau scénario d'enlèvement, on dirait du Blier, manque les dialogues, rien à dire, les gens qui vivent des expériences inoubliables ont un style aventurier sans égal ;) J'attends la suite ! (sans bouger)

 

 

Re: jumelles de vue

J’aime le style « aventurier » car j’imagine toujours que les récits les plus ébouriffants, les plus épiques ont été écrits par des types pétris de courbatures engoncés dans de grosses couvertures pour affronter le froid glacial qui leur gelait les doigts au-dessus de leurs écritoires.

 

 

Re: jumelles de vue

Oui je peux imaginer certains d'entre eux....des alpinistes sans doute !  Obsédés par leur vision comment pourraient-ils voir clair....  aveugles et sourds, bourrés d'engelures, en plein soleil, sous 40°, il tremblent de froid et finissent par se croire seuls au monde...Brrrrrr....

 

 

Re: jumelles de vue

Des alpinistes obsédés crevant de froid sous 40°... Je ne pensais pas qu'il puisse y avoir une vision du monde aussi dantesque.. Tu es certaine de ne pas savoir des trucs que le commun des mortels semble ignorer ? Ou peut-être es tu tout simplement infiltrée pour faire peur aux honnêtes gens, ou pire as-tu la mission de bouger les lignes habituelles ou, mais alors là, tu serais le cinquième cavalier personnifié, as-tu des instructions venant de ... Suivez mon regard... pour raser gratis les vieilles barbes qui s'accrochent déséspérément à leurs lunettes...Ou à leur fauteuil à dorures..

 

 

Re: jumelles de vue

 Mais tu es dantesque mon cher Phy de Pont !  Je mettrais un bémol à ton scénario avec le terme "honnêtes gens " qui personnellement me fais tout de suite penser à la bonne grosse charcutière de 43 qui va dénoncer son voisin ... Après je ne comprends pas les "lignes habituelles", c'est très ésotérique,  les "vielles barbes", ç'est toi ? Mais non, mais non, je ne sais pas du tout qui tu es d'ailleurs.....Bonne nuit ! ououououououououououououou la chouette !

 

 

Re: jumelles de vue

Oui, c’est amusant nous sommes loin d’avoir l’âge des souvenirs qui pourraient expliquer ces rapprochements hâtifs : «honnêtes gens» = charcutière de la France occupée, ruisselante de bonne santé, plantée sur deux jambonneaux les mains sur des hanches généreuses, se riant du tumulte du front et affrontant avec sérénité, voire même avec convoitise les affres d’un rationnement généralisé... Les vieilles barbes ici auraient plutôt l’air de bardes ... N’oublions pas que Pont est dans le far west ... Quand à ta chouette, elle a l'air un parfaite santé. En plongeant dans mes souvenirs profonds, je ne suis même pas certain d'en avoir vu une vraie un jour.

 

 

Re: jumelles de vue

   Oh si tu savais ! Je travaille sur Pétain en ce moment et me farcis l'ensemble des interrogatoires du procès de 1947 et toute l'histoire de Vichy pour un éditeur......C'est pas terrible pour la France. Enfin j'avoue qu'on s'éloigne du sujet.....Même si le sujet c'est mon procès.....Phy, je veux bien le faire, s’il est honnête, c’est à dire sans y rajouter toute l'impressionnante série de valises externes. Donc je m’excuse de t’avoir blessée par quelques commentaires agressifs il y a plus d’un an, et si c’est cela qui t’a éloigné si longtemps et bien ravie que tu sois revenue. Je crois qu’il vaut mieux que je ne me défende pas, puisque mes torts ne se sont pas arrêtés là. Maintenant tout ça commence à dater, j’ai fini par faire ma mea culpa, me resterait à clamer que je suis une vraie bolchevik ;) ce qui est sans doute plus difficile lorsqu’on est né nu mais bordé. Cela dit j’ai toujours piqué l’argent de ma famille pour le redistribuer et je continue encore à le faire, non pas par charité mais parce que les gens né humbles que tu appelles « honnêtes gens » m’intéressent mille fois plus parce qu’ils sont vrais, enfin, faut garder tout de même son discernement.

 

 

 

Re: jumelles de vue

 Marina bella tchix tchix (ça c’est de mon époque, du temps où les chansons avaient du sens... pas comme aujourd’hui !)


Travailler sur Pétain... J’en rêve ! Non sans blague quel programme. Je ne peux pas entendre Vichy, pastille Vichy, eau de Vichy, tissu Vichy et tous les trucs en Vichy sans aussitôt hurler « Vive Pétain !» C’est comme chocolat, je ne peux pas laisser passer le mot chocolat sans fredonner laï laï laï laï laï, comme dans la chanson de Joe Dassin.

Et c’est vrai et normal que tu ne me connais pas bien, sinon tu n’irai pas imaginer qu’une vague et lointaine remarque m’aurait tenu éloigné de la BlogoViasphère aussi longtemps. Il faut qu’il y ai des gens pas d’accord, même sans dire pourquoi. Il faut qu’il y ai du piquant dans ces petites interventions. L’éloignement est davantage dû à un questionnement sur le contenu car tenir ou intervenir sur un blog demande une certaine ligne «éditoriale» comme dirait Leblase. Lire les interventions et les billets de KB et autres mutants de l’écriture revoie dans les 22 mètres avec humilité.
Si tu as encore du fric à piquer à ta famille, je me mets sur les rangs des gens honnêtes, justement, je cherche des mécènes.

Alors surtout pas de mea culpa, de regrets. Rien d’autre que ce qu’on a envie de dire quand l’occasion se présente.

 

 

Re: jumelles de vue

 Désolée Phy pour le fric mais maintenant je le pique à d'autres...Et c'est pas pour ça que je suis allée voir du côté de cet infâme photographe écrivain hein !!!!!! Ca c'était juste juste ma curiosité ! C'est bien de savoir avant de juger....

 

 

la ligne bleue des blogs

une ligne éditoriale?
Allons bon.
C'est une bonne question à laquelle il n'existe, je crois, pas de bonne réponse.
Sauf bien sûr à tenir un blog thématique (technique, politique, scientifique, mystique, arthritique, érotique ou sur les tics), un blog perso dans lequel on ne se contente pas de décrire l'appétit de Médor ou la taille de son propre nombril, l'exercice est certes souple mais demande, heu.. une certaine cohérence.

On peut, comme dans un shplouc, décider que la cohérence viendra de l'incohérence, et que ce seront les commentateurtrices qui feront la pluie et le beau temps.
On peut aussi faire du pipeul.
On peut aussi essayer de transmettre le fond de sa pensée (à défaut de ses fonds de culotte) mais en dehors du fait que ça peut vite devenir un peu prétentieux et lourdingue, c'est inutile à moins d'avoir pour but de devenir gourou.
C'est inutile (la transmission du fond de pensée) car l'intérêt d'un espace ouvert aux autres, n'ayant pour lien commun véritable que la langue française, c'est que ça devrait partir dans tous les sens.
J'ai pu observer que même en donnant de très bons tuyaux financiers, les commentateurtrices n'en ont rien à battre de tes messages: on est avant tout là pour rigoler, réfléchir et surtout échanger ensemble.
Echanger quoi?
J'en sais rien, mon bon.

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

 Chère Leblase, sans vouloir prendre Phy en otage;) et sans m'immiscer trop longtemps dans votre dialogue, je dirais que l'échange s'il est libre peut générer esprit et humour qui permettent lancées, créativité, et rebondissements gracieux ;  le dialogue univoque contraint a l'effet  totalement contraire. Il ferme en clamant qu'il est ouverture. Une pensée est libre, elle évolue, et elle s'exprime quand une certaine bienveillance lui fait face. Et je pense qu'il y a des choses qui n'ont pas besoin d'être dites tant elles sont évidentes. Communiquer quoi et pourquoi et pour qui ? peut on se demander aussi.

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

Maudit Leblase !!!
Arghhhhh ! il m’a coupé les jarrets .
Tu as raison, les mots, projetés vers l’avant par une cervelle molle et mal gérée, ont dépassé les limites de mes lèvres pulpeuses pour aller résonner tout azimut sans plus d’harmonie que la cloche unique d’une vache savoyarde. Allez les Savoyards, jetez vous sur moi et balancez moi vos Reblochons vengeurs.
Certes, « ligne éditoriale » était peut-être un peu excessif. Je ne me prends pas pour Beuve –Méry, je voulais dire poser un style, le fameux style qui selon Flaubert valait tous les sujets du monde, et je me range à son avis. Dire des choses et parfois des grosses conneries mais avec une certaine élégance faute de pouvoir me lancer dans des débats philoso-politico- balnéothérapiques... Quant à la bourse d’échange pourquoi pas ? Tiens tu ne me filerais pas ta chambre Sinar contre mon Instamatic tout neuf.
 
Hé hé  Marina, si l’échange libre peut libérer esprit et humour, à quoi servirait alors un échange pas libre ? A dire des trucs sans importance. Mais je te suis, c’est par pur esprit de rebondissement. En revanche, il faut dire les choses, même les plus insignifiantes, même les plus évidentes, pour ne pas sombrer dans le silence le plus assourdissant. Imagine un couple qui ne se parle plus sous prétexte que de toutes façons les choses sont évidentes.. Il ne se regarde plus non plus parce qu’il sait ce qu’il va voir ? Je suis convaincu qu’il faut, malgré l’insignifiance des propos ou l’absence de profondeur, échanger, échanger et échanger encore.
D’ailleurs j’en connaît qui voudrait bien que je la ferme de temps en temps...

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

 Ah mon cher Phy je sens chez toi un flegme typique des habitants du Far West qui n'hésitent pas à faire danser leurs doigts de pieds en jetant un joyeux cri de ralliement avant de se lancer dans la pêche au fario en plein vol !!! Oui je te rejoins sur le style ! (non ! Leblase, je veux bien avouer plein de choses inavouables à faire rougir tes chats et tes tomates, et même sous ta pression, à condition que :

-Tu renouvelles tes moyens de pression et évite de me comparer EXPRES à tous les persécuteurs et impératrices qui se font livrer des baobabs pour décorer leur salle de bain, c'est absurde, je n'ai jamais fais une chose pareille, moi je me baigne nue dans un lac les soirs de pleine lune uniquement !!!
-Evite d'affirmer que je ne suis pas une bonne jardinière car tu ne sais pas combien de petits arbres j'ai mis en pot pour les planter au printemps !

A ces deux conditions, je te promets, cher Leblase, de te vouer une amitié fidèle dont tu n'as rien à foutre, et blablabla



 

 

Re: la ligne bleue des blogs

marina,
Apparemment tu ne t'es pas rendue compte qu'il se passe beaucoup de choses en Egypte,car sinon tu aurais pu voir que la Madame M, du Caire, à qui on livrait des baobabs ne pouvait être autre que Madame Moubarak.
Donc je te rassure tu n'es pas le centre du monde, et tous les noms commençant par M ne te concernent pas systématiquement.
J'ignore pourquoi tu persistes à parler de moyens de pression ou te voir comparée à tel ou telle persécuteur ou impératrice, mais par contre je t'encourage vivement à continuer de te baigner nue les soirs de pleine lune dans les lacs.
On ne sait jamais, peut-être que tu verras alors que je n'ai nulle part affirmé que tu étais une bonne, une mauvaise ou une moyenne jardinière.

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

Moi moi ??? jAlors l'apparence te ferait croire que ci et que ça...Alors disons qu'il faut se méfier des apparences..... ...Même l'hôpital d'autiste du coin est à peu près au courant de ce qui se passe, bien qu''il n'a pas c'est vrai les dépêches ultra renseignées de leblase.net dont nous jouissons ici (oui à 20 mètres plus loin tout droit )!!! grâce au don d'ubiquité de leblase !....

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

.."Communiquer quoi et pourquoi et pour qui ? peut on se demander aussi"...
Je me le suis souvent demandé, Marina, et j'ai aussi souvent été surrpris lorsque l'on (des gens de tous ages, de toutes cultures) me répondait, au choix:
que cela n'avait aucun sens/que ça ne rapportait rien/que chacun n'entendait que ce qu'il voulait.

C'est vrai. Ce n'est donc pas pour cela qu'on communique. Je me garderai de dire pourquoi, sinon que j'ai moi-même beaucoup reçu de la part des autres. Des mots, des phrases, des images, des cris, des chants, des rires, des pleurs, des soupirs m'ont appris que j'étais un homme ignorant parmi la communauté de mes semblables.
On apprend donc son ignorance, ce qui est mieux que l'ignorer.
On apprend aussi, en communiquant, que l'autre est un autre vous-même, est autre que vous-même, que vous-même êtes un autre que le vous que vous croyiez être.
Finalement on apprend que ce qu'on a appris n'est rien à côté de ce qu'il nous reste à apprendre.
Donc il faut communiquer.
Ou pas?

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

 Leblase, je disais que lorsqu'on communique, on peut se demander ce qu'on communique, pourquoi on le fait et pour qui !!!
Ce qui n'est pas tout à fait pareil comme problématique que "ça ne sert à rien".... j'ai d'ailleurs souvent oublié de me poser ces questions essentielles, évidemment ici, où tout est si immédiat mais cette prise de conscience est bien sûr aussi présente dans chaque acte de sa vie. Rien n'est simple, car il n'y a pas de vérité. Et puis on est pas des génies.....Etre à la fois extra conscients et spontanés sans bouffer de peyolt ou autre c pas simple......Mais tu le sais ça très bien, puisque tu y excelle si bien,  tout réside dans la danse en fait, cet acte miraculeux qui exprime notre aspiration à l'harmonie et à la plongée dans le grand bain de la vie....J'ai souvent moi aussi été éblouie par des imaginaires ou idées si différentes des miennes que je n'aurais jamais pu les aborder toutes seules. C'est évidemment l'autre notre richesse. N'est-il ?

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

Les ponces sont probablement trop légères, trop inconsistantes et pourtant quel courage il leurs faut quelles souffrances elles endurent à travers le long voyage qu’elles effectuent  depuis le terrestre noyau. Les fines ne déméritent pas moins, c’est de la compression qu’elles tirent leurs atours.
C’est vrai que le granit implique plus de méfiance, s’il élève nos pas vers je ne sais quel but ultime, il rehausse aussi parfois des figures emblématiques, des guerriers sanguinaires, des deuils assommants, des saints estropiés ou transpercés, des rombières dénudées, les pieds dans les fruits défendus et les bras sertis de serpents bienveillants, des dictateurs paternels au sourire si doux, la main droite sur le cœur et la paume gauche en avant .Et quand les figurent s’écroulent, lézardées par le temps sapées par les éléments ou abattus pas la foule, le granit subsiste, anguleux, compliqué, pataud.
Mais Lapin merci, (j’ai décidé de ne plus dire Dieu) il reste comme tu dis, KB, la simplicité du compost, du terreau fragile, sa souplesse d’esprit, son efficacité, l’espoir qu’il induit.
Quand à imaginer que tus es un lingot de 100 kg d’or, prend garde à ce qu’on ne t’engraisse jusqu’à l’explosion et qu’on te fasse fondre ensuite au soleil pour mieux te monnayer.

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

Les ponces sont probablement trop légères, trop inconsistantes et pourtant quel courage il leurs faut quelles souffrances elles endurent à travers le long voyage qu’elles effectuent  depuis le terrestre noyau. Les fines ne déméritent pas moins, c’est de la compression qu’elles tirent leurs atours. 
C’est vrai que le granit implique plus de méfiance, s’il élève nos pas vers je ne sais quel but ultime, il rehausse aussi parfois des figures emblématiques, des guerriers sanguinaires, des deuils assommants, des saints estropiés ou transpercés, des rombières dénudées, les pieds dans les fruits défendus et les bras sertis de serpents bienveillants, des dictateurs paternels au sourire si doux, la main droite sur le cœur et la paume gauche en avant .Et quand les figurent s’écroulent, lézardées par le temps sapées par les éléments ou abattus pas la foule, le granit subsiste, anguleux, compliqué, pataud.
Mais Lapin merci, (j’ai décidé de ne plus dire Dieu) il reste comme tu dis, KB, la simplicité du compost, du terreau fragile, sa souplesse d’esprit, son efficacité, l’espoir qu’il induit.
Quand à imaginer que tus es un lingot de 100 kg d’or, prend garde à ce qu’on ne t’engraisse jusqu’à l’explosion et qu’on te fasse fondre ensuite au soleil pour mieux te monnayer.

 

 

Re: la ligne bleue des blogs


Leblase
Oui tu as raison, cette ignorance, il faut la communiquer à chaque instant, mais le plus important dans cette communication, il me semble, c’est la partie de l’écoute.
La phrase que tu viens d’écrire, je ne l’écoute pas, je la lis, mais avec une telle intensité que le silence qu’elle produit me permet presque de m’entendre me chuchoter à l’oreille « Sens-tu à quel point le chemin est encore long avant de comprendre que tu n’es qu’au tout début de la définition de la notion de ce qu’est l’ombre de la sagesse. »
Et là, ça me fout un coup.
Non de Diou !

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

 Vous êtes tous les trois des sages et vos paroles sont érodées aux lames des vagues qui tranchent avant de briller au soleil.....

Merci ...

Petit  enfant doit d'abord avoir égo surdimensionné avant de s'élever en sagesse en dégonflant pour voir....

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

Bon alors puisqu'on fait du bien, on va envoyer les factures..
Bah oui, il faut bien vivre, après tout c'est le quinquennat du pouvoir d'achat. 
Du pouvoir datcha comme disait Brejnev.  :-))

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

 Je prends le sourire ou je prends la facture ? ;))
Merci d'avoir laissé une porte ouverte le temps de ces quelques mots bruts et patauds, les tiens ne le sont pas moins cependant

 

 

Re: la ligne bleue des blogs

 Ne prends que le sourire.
Et ce n'étaient pas les mots, "bruts et patauds", mais la stèle granitique dépouillée de sa statue.

 

 

Bon, en attendant la suite de ton enlèvement (as-tu subi des assauts sexuels de la part de la dame?) il va falloir que je t'apprenne deux trois trucs viabloguesques sur les liens..

 

 

Re:

 Tu veux dire que tu vas m'enseigner l'art étrange de la corde, les liens secrets du bondage ?
Quand à la dame en question, il n'y a pas eu d'assaut, la forteresse est imprenable...

 

 

Re:

Ahh les liens, le bondage...

Tu n'as pas connu la regrettée Kate, une avocate canadienne, belle femme remarquable, intelligente et cultivée qui voguait autant sur les blogs que dans les cercles voués au bondage ou au SM, tout aussi capable de disserter sur Heidegger ou Proudhon que sur le noeud appelé "frottis souhaité".

 

 

Re:

Non, mon bon ami, je n’ai pas eu le plaisir de rencontrer la fameuse Kate dont le souvenir semble vous mettre dans un émoi attendrissant. En revanche, j’ai bien connu la célèbre Monique… Deux qui la tiennent… qui était poissonnière au Guilvinec, une jeune femme accorte et rude dont les callosités célèbres vous rendaient ensuite la peau aussi lisse que celle d’un bébé et ses non moins fameux nœuds dit de « Jambe de chien », si résistants à la traction et si faciles à défaire.

 

 

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